Rejoignez-les hauteurs : Si vous voulez préserver ce qui reste de beau dans cette vallée dévastée, d’urgence, cultivez-vous !

Dépossédés par la génération qui vous précède, l’évidence que cette société va au néant vous a frappés, et naturellement vous avez rejoint ce qui s’oppose aux « valeurs » de ce siècle. Vous avez regardé les vidéastes populaires de la mouvance nationale, vous avez peut-être lu quelques livres de vulgarisation, vous vous moquez des bien-pensants et les meilleurs d’entre vous militent activement dans les organisations nationalistes et souverainistes. Bon, très bien. Mais le monde qui vous entoure s’enfonce toujours plus dans le chaos, ou dans un ordre totalement absurde, et le combat politique paraît toujours plus désespéré. On ne peut pas abandonner pour autant bien sûr, ça serait couard, ignoble, et puis de toute façon nous n’avons pas le choix, naît de cette terre nous mourrons avec elle. Mais pour autant une insatisfaction, un malaise même peut-être, se manifeste parfois en vous : c’est bien beau, ces grandes idées pour lesquelles on lutte, la « patrie », la « tradition », la « liberté » (la vraie bien sûr, pas celle des libéraux) et la « communauté », mais qu’est-ce qu’on en fait, concrètement, de ces idéaux ?

Parce-que nous ne sommes pas de cette gauche idéaliste et naïve, nous ne pouvons attendre la révolution ou le grand soir pour réaliser notre utopie ; et comme nous ne pouvons dépendre du seul système démocratique, en mettant tous nos espoirs dans l’arrivée au pouvoir d’un président authentiquement national, nous pouvons au moins nous poser cette question simple, comme disait l’autre, que faire ? Lui préconisait de former des révolutionnaires de profession pour organiser les masses à la révolution ; sans pour autant nourrir de vaines ambitions (c’est aussi ça être de droite, l’humilité, loin de l’hubris communiste, ou capitaliste d’ailleurs, ces deux faces d’une même médaille), je vous exhorte à incarner vos idées, à faire la révolution en vous, à vous réformer jusqu’à devenir une utopie sur pattes – je vous exhorte simplement à vous cultiver.

Mais justement, ce n’est plus si simple, dans cette grande déculturation (pour reprendre le titre d’une des conférences de Renaud Camus recueillies dans Le Petit Remplacement), que de vivre dans la culture. Votre famille peut-être ne vous l’a pas transmise, et certainement pas l’école, elle vous en a plutôt dégoûtés, avec ces profs de français qui, à la place de transmettre leur passion (si tant est qu’il en reste grand-chose), vous demandent d’apprendre le nom des figures de style… Ça ne donne pas envie de lire Rimbaud, quand il a fallu lister toutes les métonymies du Bateau Ivre… Et puis cette société petite-bourgeoise (pour citer de nouveau Camus, qui a à peu près tout dit sur le sujet) ne laisse aucune place à la culture, ou plutôt promeut sous son nom une sous, voire une anti-culture. Ne perdons pas notre temps dans les définitions : la culture est ce qui élève l’esprit. Plus une œuvre vous élève, plus elle est haute dans la hiérarchie. Votre âme est dans un plus bel état lorsque vous lisez Les Mémoires d’Outre-Tombe, que vous écoutez le Requiem de Mozart que quand vous faites défiler twitter en écoutant Nakamura. Fin du débat, adieu, enfin au diable le relativisme.

Il faut donc rompre complètement avec l’esprit de son temps, et cela pas seulement en théorie, votre praxis d’homme de droite doit consister, j’ose l’affirmer, en priorité, par être familier avec la culture de vos ancêtres. Comme une famille donc, que vous fréquentez matin et soir, avec un chien que vous promenez toujours avec vous : les plus grands artistes et penseurs de notre civilisation seront vos interlocuteurs du réveil et du coucher et de tous les entredeux où votre esprit se trouve libéré. Pas facile au début, de rompre ses habitudes : les chaînes que cette infecte société nous impose ne se rompent pas d’un seul coup, il y a un écart entre le désir de s’en libérer et la libération.

Le chemin hors de la caverne toujours fut long et ardu, et le soleil pique au début (personne ne lit avec aisance Proust d’emblée) : mais, je parle ici d’expérience, après quelques années de raides et arides randonnées, on ne regrette jamais d’avoir appris à tutoyer les sommets.

Alors rejoignez-les hauteurs, devenez moine ou berger de l’esprit, je vous en conjure, si vous voulez préserver ce qui reste de beau dans cette vallée dévastée, d’urgence, cultivez-vous !

 

Aurélien Baude

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