Quand les gènes gênent. Pour en finir avec la fable multi-ethnique de la France.

« Le problème n’est pas que la France soit multiethnique, elle l’a toujours été, mais qu’elle soit multiculturelle ». « Qu’on se le dise, la France a toujours été multiethnique ». Ainsi s’exprimaient respectivement ces derniers jours Jean-Paul Brighelli, dans un papier pour Causeur, et Elisabeth Levy, directrice du magazine, sur le plateau de TPMP. Les deux cherchaient à éteindre la polémique suscitée par la Une osée de leur rédaction sur le thème du Grand Remplacement, qui présentait une photo de poupons  United colors of Benetton. Nous saluons le courage des équipes de Causeur, qui ont largement contribué à faire reculer les limites du politiquement correct autour de la question du changement de peuple. Mais avec cette défense de la multi-ethnicité de la France, force est de constater qu’il est devenu si difficile de critiquer la pensée unique que chaque saillie contre la société multiculturelle et les dogmes de la gauche doit être précédée ou suivie d’une concession de poids aux mythes du camp du Bien : la France a TOUJOURS été multi-ethnique. Et c’est très bien. Trois pas en arrière avant de faire un pas en avant, ou sauter pour mieux reculer.

 

La génétique ne fait pas les affaires des remplacistes. 

Pourtant, ce n’est pas ce que dit la génétique. La révolution de la génétique des années 2010 a permis d’éclairer définitivement la longue histoire de l’Europe par le séquençage en masse de l’ADN des squelettes anciens. Couplée aux tests ADN commerciaux à vaste échelle effectués par des millions d’Occidentaux elle permet aujourd’hui de déconstruire les mythes progressistes et de trancher définitivement sur les origines de l’Europe.

Un article en particulier a récemment fait parler. L’étude The Genetic History of France publiée en juillet 2019 lève le voile sur l’histoire génétique française et permet de vérifier définitivement cette idée que les Français viendraient de partout et n’auraient aucune origine locale. Le peuple universel par excellence, en somme. Adoubée par le grand faussaire et déconstructeur devant l’Éternel, le grand Hervé Le Bras, qui a admis (une fois n’est pas coutume) sa surprise, cette étude explique que le peuplement français est totalement stable depuis l’âge de bronze. 4 000 ans donc. Nous sommes loin des migrations perpétuelles fantasmées par les mondialistes afin de légitimer les flux massifs en cours vers la France.

 

Carte de l’expansion des Indo-européens (culture de Yamna).

 

Des apports génétiques extérieurs bien maigres

Depuis l’arrivée des conquérants indo-européens de la culture campaniforme (il y a environ 4 000 ans par l’Europe centrale), qui ont assimilé en masse les cultures agricoles du néolithique présentes sur le sol français depuis des millénaires, il n’y aurait eu quasiment aucun apport extérieur. A tel point que les fleuves de France constituent une véritable barrière génétique qu’il est impossible de contester. Un peuplement enraciné depuis des millénaires, donc. Seule l’arrivée des Celtes de la civilisation des champs d’urne il y a 3 000 ans aurait constitué un apport significatif sur une large portion du territoire. Ni les Romains, ni les Grecs, ni les barbares germaniques. Exceptions faites, la Bretagne a été très fortement marquée par l’arrivée de Celtes depuis l’Angleterre actuelle au Ve siècle ap. J.C. fuyant les Saxons à l’ère de la chute de Rome, et la Normandie a reçu un apport scandinave avec l’arrivée des Normands. Les autres apports sont très marginaux : des traces de Burgondes en Bourgogne, de Romains en PACA.

 

Prendre conscience du caractère inédit du phénomène actuel.

La France n’a donc jamais été multi-ethnique, sauf à concéder des apports marginaux et patiemment assimilés au cours des siècles, et la poignée d’immigrés européens de la fin du XIXe. En réalité, jamais l’Europe ni aucun autre continent n’a été soumis à de tels changements de sa population que ceux aujourd’hui observés, hormis le continent américain après l’arrivée des Espagnols.

La grande conquête indo-européenne de l’Europe lors de l’âge de bronze, qui a considérablement modifié sa génétique, s’est déroulée sur près de deux mille ans. Deux mille ans de migrations lentes vers l’ouest et le sud de l’Europe durant lesquels les autochtones n’ont pas compris ce qu’il se tramait, et au terme desquels ils ont vu leur souvenir être finalement balayé. Pourquoi un tel déni de la situation actuelle alors que nous avons toutes les informations en main ? À bon entendeur…

Par Gabriel S., pour La Cocarde Étudiante

 

 

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