La nature comme socle

C’est la première proposition du fameux appel lancé par Dominique Venner aux Européens : « La nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ». Car il n’y a de projet politique qui vaille que fondé sur cette donnée intemporelle : la nature.

Il faut en effet que nos jambes soient fermement ancrées dans le sol si l’on veut que nos mains agrippent les étoiles. L’homme, qui se définit certes comme ce qui est au-delà de la seule nature, comme ce qui peut s’extraire du strict déterminisme biologique pour chercher le bien, le beau et le vrai, ne peut toutefois exister sans se référer constamment à ce cosmos d’où il a été tiré.

Il est connu que l’enfant a besoin pour grandir sainement de gambader dans les vastes prairies, d’explorer des forêts et d’y faire des cabanes d’indiens. La meilleure éducation, lorsque restreinte dans la ville, ne saurait faire au mieux que des singes savants. Rappelons-nous de Pagnol, brillant fils d’instituteur marseillais qui pourtant apprit la vie en chassant la bartavelle dans la garrigue. L’instruction consiste à donner des mots à l’enfant, mais encore faut-il pour qu’elle s’accomplisse qu’il soit en contact direct avec l’univers : ce n’est qu’ainsi que ce langage qu’on lui a donné prendra son sens.

Il est impossible de parler de nos maux politiques et sociaux actuels sans évoquer le manque de rapport à la nature. Nos enfances grises et restreintes, dans des zones pavillonnaires sans charme ou des tours oppressantes, expliquent en partie le malaise qui règne dans notre société. Il nous faut de vastes et vertes étendues en perspective, si nous voulons construire de grands projets en commun. Sinon, on ne fera que des trous de souris.

De même, les utopies naïves et les fantasmes idéologiques viennent d’esprits confinés dans l’irréalité des villes, où l’on vit de biens qu’on n’a pas produits. L’argent qui pour l’urbain achète tout, cause sur le plan intellectuel des pensées magiques, où de beaux idéaux et de grandes formules suffisent à résoudre tous les problèmes. Et de l’autre côté de la médaille, le manque d’argent pour l’urbain engendre sur le plan politique la résignation et le désespoir, sources des cyniques ambitions et des révoltes chaotiques.

Rien de ces extrêmes pour l’homme qui vit dans la nature. Lui connaît et participe à l’ordre cosmique, et sait combien la terre peut être généreuse, à condition qu’on la travaille généreusement. La nature donne tout gratuitement : seulement il faut pour recevoir ses dons se donner à elle en retour. Pas de mentalité bourgeoise et révolutionnaire ici qui vaille, pas de confort indu et de fantasmes naïfs; non, l’homme de la terre, ou de la mer d’ailleurs, vit dans sa chaire la profonde réalité du monde, et sait qu’il est impossible de tout maîtriser ou de tout bouleverser.

Et cet art du réel qu’apprend le chasseur, le paysan ou le pêcheur est justement ce qui nous manque cruellement. Partir des choses telles qu’elles nous sont données, partir aussi de ce qu’on connaît, de la ligne d’horizon que nous voyons de notre parcelle, pour ensuite construire le plus beau jardin possible – voici l’état d’esprit du citoyen idéal.

Tournant le dos à la résignation et à l’utopie, faisons de la nature le socle de notre cité, pour que celle-ci soit de nouveau à la mesure de notre propre nature. Ce n’est qu’ainsi, solidement et sainement enracinés, que l’on pourra recommencer à aspirer à l’excellence et à rêver de l’éternelle beauté…

L’article vous a plu ?

Notre association est le dernier rempart idéologique aux théories de l’extrême gauche dans les universités: islamisme, indigénisme, haine de la France et de l’homme blanc, etc. Nous menons ce combat seuls: La Cocarde Etudiante est une association indépendante de tout parti politique, elle ne touche, contrairement à ceux qu’elle dénonce, aucune subvention de l’Etat. En nous faisant un don vous nous permettez d’acheter le matériel nécessaire à notre militantisme: tracts, affiches, autocollants, banderoles et même ce site internet. Sans le soutien financier d’un petit nombre de donateurs nous n’existerions plus aujourd’hui. 

Commentez

Rejoignez-nous

Abonnez-vous à notre compte Instagram pour suivre la vie de notre mouvement au quotidien.