Non à la réforme sacrificielle !

La semaine dernière, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites débutait avec la grève du 19 janvier, la Cocarde Étudiante est venue apporter son soutien à la mobilisation et a exprimé dans un communiqué son rejet de la réforme. Plusieurs personnes de la droite nationale ont été surprises de ce choix, certaines nous accusant de gauchisme, d’autres de « choisir entre Zemmour et le Pen », puisque l’un est plutôt favorable à cette réforme, contrairement à la deuxième qui y est fermement opposée. Cet étonnement suscité ne nous surprend pas, la question sociale étant souvent vite assimilée au pire du communisme par la droite. Néanmoins, toutes ces accusations illustrent aussi la méconnaissance de certains au sujet de la ligne antilibérale pourtant régulièrement affirmée par notre mouvement. C’est pourquoi il nous paraît nécessaire de clarifier plusieurs choses.  

Si nous devions résumer cette réforme en deux mots, cela serait « injuste et inutile ».  

En 2022, les caisses des retraites étaient excédentaires de 3 milliards d’euros, alors même que leur déficit avait été annoncé par « les experts ». Jeudi 19 janvier, le président du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) expliquait même à l’Assemblée Nationale que les dépenses de retraites sont maîtrisées et qu’elles diminueront à terme. Dans ce contexte-là, où se trouve la nécessité vitale de réformer le système des retraites ? Ce mensonge ne peut donc justifier une réforme injuste. S’il y a effectivement un problème de recettes, avec moins de cotisations qui rentrent dans les caisses de retraites, celui-ci peut être endigué avec une baisse du chômage induisant une hausse de la productivité, et surtout, une politique de natalité. Où est passée cette question pourtant essentielle dans le maintien d’un système des retraites stable ? En 2022, 723.000 bébés ont vu le jour en France soit 19.000 de moins que l’année précédente. «Les bébés de 2023 sont les cotisants de 2043», rappelle l’Unaf, l’Union nationale des associations familiales. Rendons à César ce qui est à César. Éric Zemmour et Marine le Pen ont mis le sujet sur la table, demandant au gouvernement de relancer la natalité française. Des solutions existent comme en Hongrie où l’État a mis en place une politique de natalité ambitieuse par des aides dans l’accès à la propriété, et en Pologne qui a augmenté ses allocations familiales. Gérald Darmanin préférera sans doute faire venir une main d’œuvre immigrée extra-européenne. La France est sauvée ! 

Ensuite, cette réforme est injuste puisqu’elle induira pour beaucoup de Français une baisse des pensions et une hausse de l’effort. Ne pouvant atteindre l’âge légal à cause de leurs problèmes de santé, ces personnes devront partir plus tôt et subiront donc une décote sur leur retraite. Cette hausse de l’effort à laquelle certains devront consentir sera fatale pour beaucoup. Dans le journal Le Monde, on peut trouver cette phrase qui résume à elle seule le cynisme macroniste : « Marie Lebec, députée Renaissance des Yvelines, reconnaît sans ciller que cette « réforme sacrificielle » repose d’abord sur les Français des classes moyennes et intermédiaires, qui devront travailler deux ans de plus. » Ce sont toujours les mêmes qui subissent les politiques antisociales du gouvernement.  

Au fond, le caractère cynique de cette réforme n’est pas surprenant. Il correspond à une conception globale de la société, conception libérale à laquelle adhère totalement Emmanuel Macron. La recherche permanente du profit, au détriment des liens sociaux et familiaux, ne peut être acceptée. Nombreux sont les Français qui attendent  le départ à la retraite pour s’occuper de leurs petits-enfants, s’engager dans une association, voyager…Bref, vivre et profiter d’un repos souvent bien mérité !

Parce que nous ne voulons pas de cette vision, parce que nous ne supportons plus que Macron déconstruise chaque jour un peu plus notre pays, parce que la justice sociale ne doit pas être simplement un slogan, parce que les mensonges successifs du gouvernement n’ont que trop duré : nous rejetons totalement cette réforme des retraites.

Les mobilisations sociales contre Emmanuel Macron sont une nécessité tant il fait de mal à notre pays. Si la gauche les accapare, c’est aussi parce que notre camp abandonne la rue. Nous sommes pourtant légitimes à mener ce combat. N’oublions pas que l’intégralité des têtes d’affiche de la NUPES ont appelé à voter pour Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle. Les spécialistes du barrage républicain sont en partie responsables de la situation actuelle.

Le combat contre cette réforme doit donc être mené par les militants politiques et les citoyens que nous sommes, tandis que nos élus seront sur le front au Parlement. Refusons ce modèle de société, rejetons la réforme des retraites !

L’article vous a plu ?

Notre association est le dernier rempart idéologique aux théories de l’extrême gauche dans les universités: islamisme, indigénisme, haine de la France et de l’homme blanc, etc. Nous menons ce combat seuls: La Cocarde Etudiante est une association indépendante de tout parti politique, elle ne touche, contrairement à ceux qu’elle dénonce, aucune subvention de l’Etat. En nous faisant un don vous nous permettez d’acheter le matériel nécessaire à notre militantisme: tracts, affiches, autocollants, banderoles et même ce site internet. Sans le soutien financier d’un petit nombre de donateurs nous n’existerions plus aujourd’hui. 

Commentez

Rejoignez-nous

Abonnez-vous à notre compte Instagram pour suivre la vie de notre mouvement au quotidien.