Le mensonger classement de Shanghai

Les universités françaises à la peine dans le classement de Shanghai… et tant mieux ! 

 

Le Point évidemment, L’Express bien sûr, Le Figaro aussi… À l’occasion de la publication du classement de Shanghai 2019, qui prétend livrer le palmarès des meilleures universités mondiales, la presse économique ne perd pas l’occasion de pointer du doigt les institutions françaises forcément « à la traîne ».

 

Sa formidable couverture médiatique ne repose pourtant sur aucune légitimité car les critères utilisés par le classement sont largement discutés et discutables. Ils sont au nombre de six, et récompensent notamment les universités comptabilisant de nombreux étudiants ou personnels académiques détenteurs d’un prix Nobel (sauf en littérature…) ou d’une médaille Fields, ainsi que celles dont les chercheurs publient le plus d’articles dans les revues Science et Nature.

 

Au vu de cette grille d’évaluation, les universités américaines écrasent la concurrence cette année encore, alors que la première université française, Paris-Sud, se classe 37e, et Sorbonne Université 44e. Les conclusions qu’en tireront les apôtres de la concurrence sont évidentes : nous devons rattraper ce retard, créer des champions du classement de Shanghai pour que l’attractivité de nos universités soit renforcée !

 

Ils ne vous diront pas que les critères retenus reposent sur les bases de données de Thomson Scientific, ce qui recouvre bien sûr très mal les « improductives » sciences humaines et sociales (SHS) ainsi que le Droit, mais avantage fortement la médecine et la biologie, sciences « exactes ». On ne vous dira pas non plus que c’est la course à la quantité qui est privilégiée en comptabilisant le nombre d’articles publiés dans des revues, et non pas leur qualité ou leur impact scientifique. Ni même que les livres et les thèses de doctorat ne sont pas pris en compte alors qu’ils constituent en France le principal moyen de communication de la recherche en SHS. On oubliera aussi de vous informer du biais important de ces critères en faveur des publications en langue anglaise.

 

Si vous souhaitez grimper dans ce classement, les choses sont donc très simples : réduisez ou supprimez les domaines qui n’aident guère à marquer des points, à savoir les sciences humaines et sociales ou le Droit, et consacrez les moyens économisés dans ce qui « rapporte » selon les critères. Profitez-en aussi pour fusionner avec d’autres établissements afin de grossir les chiffres de vos équipes de recherche sans forcément en améliorer la qualité ou la participation au bien commun.

 

Nous n’accordons donc aucune espèce de valeur ou de légitimité à ce classement. Il ne sert qu’à promouvoir un modèle d’université que nous rejetons, à savoir des « géants » accordant la priorité à la recherche dans les domaines de sciences « dures » et n’ayant d’yeux que pour la productivité.

 

Vive les derniers de la classe !

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