Identité : l’ONU avec nous !

Au hasard d’une lecture estivale, nous sommes tombés sur la Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles, produite au terme d’une conférence mondiale s’étant déroulée du 26 juillet au 6 août 1982.

Nous pouvons y lire en préambule une définition tout à fait correcte de la culture, entendue comme « l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social », et englobant « outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». Ainsi définie, la culture est déclarée indispensable à l’homme, que ce soit pour sa capacité de réflexion, ses vertus discriminatoires (faire des choix), ou en ce qu’elle permet de se reconnaître comme « un projet inachevé » recherchant de nouvelles significations et créant des œuvres qui nous transcendent. Poursuivons la lecture, car le plus surprenant arrive.

 

L’ONU frôle l’ethno-différentialisme !

Dans la partie intitulée (tenez-vous bien) « identité culturelle », est affirmé que « toute culture représente un ensemble de valeurs unique et irremplaçable puisque c’est par ses traditions et ses formes d’expression que chaque peuple peut manifester de la façon la plus accomplie sa présence dans le monde ». Par ailleurs, cette identité culturelle est un gage d’épanouissement pour un peuple, puisqu’elle lui permet aussi bien de « se nourrir de son passé » que d’accueillir des apports extérieurs « compatibles avec ses caractéristiques propres », ce qui s’apparente tout à fait au phénomène d’assimilation identitaire.  L’on savait que la Nouvelle Droite avait tenté de faire main basse sur Le Figaro Magazine au tournant des années 1970-80, mais nous ignorions qu’elle sévissait jusque dans les coulisses des Nations Unies !

Et ce n’est pas terminé, puisque l’on peut lire ensuite que « l’affirmation de l’identité culturelle contribue à la libération des peuples » et, qu’inversement, « toute forme de domination nie ou compromet cette identité ». Analysons : non seulement l’identité culturelle est un besoin vital de l’homme, mais elle est un motif légitime de défense d’un peuple si elle devait être niée ou menacée. Rien à ajouter.

Dans La Grande Séparation, l’essayiste et désormais homme politique Hervé Juvin défend le concept d’une « écologie des civilisations » face à la grande machine à uniformiser qu’est la mondialisation libérale.

Cette Déclaration constitue une véritable ode à l’identité culturelle, et donc de fait à la diversité et au pluralisme culturels, évoqués aux points 5 et 6 du texte. C’est là un point essentiel et bien souvent ou caricaturé, ou passé sous silence : l’affirmation et la défense de l’identité culturelle de son peuple ne sont pas une déclaration de guerre à l’ensemble de la surface de la Terre, mais au contraire le meilleur moyen d’établir des échanges et même d’envisager des emprunts culturels, choses tout simplement impossibles si aucun « nous » n’est identifiable, s’il n’y a aucune séparation donc différence entre. Les ennemis de l’ « identité », malgré toute leurs bonnes intentions « diversitaires »,  sont donc sans aucun doute possible les idiots utiles du remplacisme global, de l’homogénéisation du monde, des civilisations et des hommes.

Le droit des peuples à rester eux-mêmes

Il semble toujours aller de soi que les programmes de protection culturelle des organisations internationales ne concernent que les derniers autochtones de contrées lointaines, rassemblés en tribus, visages peints et intégrant à leur lèvre inférieure de généreux disques de bois. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, nous aussi, Occidentaux, Européens surtout, Français en ce qui nous concerne, sommes dépositaires d’une culture, et donc avons, selon les déclarations de l’ONU, le droit à défendre et faire valoir une identité culturelle. Le point 9 l’affirme en effet : « Il faut reconnaître (…) le droit de chaque peuple et de chaque communauté culturelle d’affirmer, de préserver et de voir respecter son identité culturelle ». Pour aucune raison valable les peuples européens ne devraient être exclus de cette déclaration.

 

La culture, ça sert d’abord à éviter la guerre

Dès 1948, la célèbre Déclaration universelle des droits de l’homme précisait en son article 22 que toute personne « est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité ». Plus récemment, en 2001, la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle fournissait également aux défenseurs de l’identité culturelle que nous sommes certaines déclarations particulièrement intéressantes bien que nous rejetions catégoriquement les propositions allant dans le sens du « pluralisme culturel » à l’intérieur de nos sociétés. Il était fait de la « diversité culturelle » un patrimoine commun de l’humanité, reconnu aussi indispensable pour le genre humain « que la biodiversité dans l’ordre du vivant ». Surtout, le texte affirme que la préservation des différentes identités culturelles est un facteur de paix en ce qu’elle amoindrit les risques de conflits entre cultures et civilisations.

Nous disposons certes de bien d’autres leviers d’action pour mener à bien notre lutte d’affirmation, de défense et de transmission de l’identité culturelle, mais ne résistons pas pour autant au plaisir d’utiliser les déclarations de principe des instances mondialistes à notre avantage, et de mettre dans l’embarras le plus complet nos éternels donneurs de leçons d’humanité et de DI-VER-SI-TÉ !

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