Dans le cadre de la loi Fioraso sur l’enseignement supérieur et la recherche, à partir de la rentrée 2015, plusieurs universités françaises, dont l’université Paris V Descartes, vont expérimenter des filières alternatives à la PACES, permettant à quelques étudiants choisis de contourner la PACES.
A Descartes, il s’agit du dispositif « Alter-PACES », présenté comme un moyen de diversifier le profil des futurs professionnels de santé en permettant à des étudiants inscrits dans n’importe quelle licence proposée par l’établissement, et qui ont suivi en parallèle des unités d’enseignement à caractère médical, d’intégrer un parcours médical en année une fois leur licence validée et après demande acceptée auprès d’un jury — lequel se basera « avant tout sur leurs résultats dans leur domaine d’origine » selon Frédéric Dardel, président de l’université — sinon de continuer dans le domaine où ils auront obtenu leur licence.
De plus, Alter-PACES est compris dans le numerus clausus, déjà très restreint, et impute de ce fait des places offertes sur concours. A Descartes, cela concernera au maximum 5. des 534 places accordées à notre université (médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie confondues, soit 41 places en moins pour les 2450 étudiants qui tentent la PACES au profit d’un petit groupe choisi sur dossier.
La Cocarde Paris V s’y oppose. Cette alternative est injuste et indécente lorsque l’on connait la difficulté pour un étudiant en PACES de réussir le concours tant la sélection est sévère et le travail à fournir, et les connaissances à acquérir, est intense. Il est injuste qu’un petit groupe choisi sur dossier puisse échapper au concours, cela va à l’encontre de la méritocratie républicaine et va démotiver un peu plus les étudiants en PACES.